Depuis le début des années 1990, je n’avais plus de crèche provençale à monter pour la période calendale. J’avais bien quelques santons trouvés dans des couronnes des Rois qui bon an mal an faisaient “l’affaire”. Ma crèche était tout de même bien poulido et chaque année j’en recevais des félicitations de mes filles. Mes petits santons “puce” me permettait de créer une crèche sous le sapin, sur un petit guéridon en bois que j’habillais d’une nappe gris souris et que je recouvrais de papier crèche bien vieux et bien froissé – c’est là où il est le plus beau, agrémenté de mousse que je trouvais pas très loin de chez nous. Tous les matins je pulvérisais la mousse avec de l’eau afin de la garder fraiche et verte, et l’odeur de la mousse mouillée pénétrait l’appartement et lui conférait une ambiance forestière…

Cette année, la crèche sera différente. Nous avons “hérité” du restant de la crèche de Claude, décédée en début d’année. Des santons de 11 cm environ, venant d’ateliers de santonniers différents pour lesquels Gaubert, Carbonel… Nombreux d’entre eux sont amputés d’un bras, d’une jambe ou étêtés et ne pourront plus parader.

Quelques uns ont encore -malgré leur âge et je suppose leur mauvaise condition de conservation- fière allure. On y trouve le rémouleur, la vieille à la chaufferette, la femme à l’ail et au lapin, trois rois mages, la Sainte famille, une  autre vieille à la chaufferette, l’homme à la dinde et au pain, la vieille au berceau, le pèlerin de Saint-Jacques, la femme ravie, l’Arlésienne, 4 moutons, le bœuf et l’âne.

 

 

La famille de santons s’agrandit avec l’acquisition d’un berger dans le mistral et d’une vieille au fagot qui nous viennent de chez ESCOFFIER

 

d’un vieux berger, d’un tambourinaïre, d’un chasseur, d’un ravi et d’un brigand qui sortent de l’atelier de Marcel CARBONEL.

Nous avons été enchantés de notre visite sur Marseille, de l’accueil que nous avons reçu chez les différents santonniers, ainsi qu’au Four des Navettes de la Joliette où nous avons fait le plein pour l’année. Nous avons été ravis de notre repas avec Angélique au restaurant  La Piscine sur le quai du vieux port et de l’ambiance calme et détendue que nous avons remarquée dans les différents quartiers de la ville.