L’agriculteur doit produire à bas coût, autrement la richesse (le PIB) est moindre. L’équilibre entre le prix de vente au consommateur et le prix d’achat au producteur ne souffre aucun doute : les consommateurs – nous sommes tous consommateurs- seront toujours privilégiés (contestations populaires sur le pouvoir d’achat, budget TVA rentrées fiscales), au détriment des agriculteurs – moins nombreux – qui se voient imposer par l’UE ou la politique française des normes tellement lourdes et absurdes qu’elles les asphyxient et les obligent à la cessation d’activité. C’est une classe sociale peu nombreuse qui devient l’esclave du système agroalimentaire et qui est souvent pieds et points liés par les banques et les syndicats ou coopératives agricoles.
Si l’agriculteur vend son kilo de pommes à 3 € ou à 5€ la marge de richesse pour gonfler le PIB sera différente. Le plus important pour le système est que le consommateur final l’achète à un prix raisonnable et pour ce faire l’agriculteur se sacrifie.
La baisse du nombre d’exploitant agricole voulue par l’UE appelle à un changement. Baisser les coûts de production est un impératif, nous l’avons vu. Et pour maintenir les prix bas, il faut produire plus. Notre système de petites unités de production actuel se meurt pour laisser place à un système industrialisé du type ferme-usine et où les quantités produites pourront assurer des marges compétitives, sur le modèle des fermes agricoles des Etats-Unis.